murmures dans un megaphone« Lorsque vous décidez de vivre, d’enfin vivre, tout un monde de possibilités s’ouvre devant vous, affolant et immense, mais où est Le pont qui mène à ce monde, quelqu’un voit un pont ? »

foret darbres creux 01"Dans ce parcours doux et débridé du crayon sur la feuille matinale, et par ce regard tendre épousant le trait à la suite de la main à l’œuvre, il y a comme un contentement pour Bedrich, et c'est peu dire. Une joie presque, secrète et immobile, surplombant les parois du ghetto, réduisant à néant, le temps d'une seconde, les tragédies."

lafon"Ce qu'elle accomplit ce jour là, personne ne sera capable de le raconter, ne restent que les limites des mots qu'on connaît pour décrire ce qu'on n'a jamais imaginé."

sauf quand on les aime

« Je ne parle pas de l’amour qui agrippe et qui retient, pas celui-là. Tu n’as jamais éprouvé ce truc, devant quelqu’un d’abîmé ou juste un inconnu ? Ce moment où tu te dis, c’est lui, c’est elle, mais ça pourrait être moi. En un regard, il te semble que tu embrasses toutes ses émotions : sa douleur, ses rêves, ses regrets, sa solitude. Et chaque détail de son corps te touche, même ce qui d’habitude te répugne. Quand tu vas vers quelqu’un de cette manière, est-ce qu’il peut le sentir, le reconnaître ? »

en vieillissant les hommes pleurent"Gilles comprit alors que chaque roman qu'il lirait l'aiderait à comprendre la vie, lui-même, les siens, les autres, le monde, le passé et le présent, une expérience similaire à celle de la peau ; et chaque événement de la vie lui permettait de la même manière d'éclairer chacune de ses lectures. En découvrant cette circulation continue entre la vie et les livres, il trouva la clé qui donnait un sens à la littérature."