« Toutes les odeurs de la forêt me collent à la peau, je pue comme jamais, c’est un véritable bonheur »
C’est donc l'histoire de Gus, il raconte son quotidien, une bonne vie de chien auprès de Jeu, Douce et Petite. Ah oui, il y a Grogne aussi mais avec lui, ça se passe moins bien : c’est l’ado de la famille et Gus lui doit quelques misères. Sinon, la vie c’est croquettes, pissettes sur la souche au fond du jardin, lancer de bâton et balades. Tout va bien donc, jusqu’au jour où la famille part en vacances : Gus se voit livré aux « bons » soins de Grogne qui, a 17 ans a d’autres projets (faire la fête à la maison avec les copains par exemple). Hélas, dès le départ, ça se passe mal et après une diète forcée et deux nuits dehors, Gus prend la poudre d’escampette. Il goûte aux joies de la liberté en forêt et sur les routes, fait des rencontres plus ou moins heureuses mais le besoin de rentrer à la maison le titille peu à peu. Alors je ne vais rien divulgacher mais la fin de cette histoire se termine moyennement bien tout de même, même si d’un côté (Gus) comme de l’autre (Grogne), cette aventure les aura fait réfléchir et grandir…
Je n’ai pas de chien et quand j’en croise un, aussi frétillant que Gus, ça a plutôt tendance à m'agacer : et bien j'ai tord ! Quand on voit la vie de son point de vue (et de son odorat), on craque ! C’est juste que canins et humains n’ont n’a pas du tout la même logique (celle de Gus est implacable) alors forcément, il y a quelques erreurs d’interprétation. En fait, Gus c’est une bonne pâte, avec un côté tout fou qui a besoin d’affection et en donne en retour. Ici, Olivier Ka pense « chien » et il est très doué : le comportement de Gus nous est familier, ce chien finalement, c’est le nôtre !
Un road trip drôle, pétillant, juste et poignant sur la fin (Gus fait honneur à la réputation de fidélité des chiens et il n’est vraiment pas rancunier). J’aime bien Olivier Ka, au roman comme à la BD, pour les grands comme pour les petits et cette fois encore c’est un coup de ❤ !
Fabienne