"Les enfants leur répugnent. Ils leur donnent envie de vomir. Une sorcière ne pense qu'à une chose : les faire disparaître, un par un. Les anéantir. Les passer à la moulinette."
Quand Pénélope Bagieu décide d’adapter le roman Sacrées sorcières de Roald Dahl, cela donne une bande dessinée pleine de pep’s, d’humour, de frisson et de tendresse. La mamie du jeune garçon dont on ne connaîtra pas le prénom, est haute en couleurs et bien peu académique (a-t-on déjà vu une grand-mère offrir à son petit fils des souris en guise de compagnons de jeux ?) et si elle ne ménage pas le bambin (mais après tout il a déjà connu le pire avec la mort de ses parents), elle l’affuble aussi de tous les noms d’oiseaux possibles et imaginables et de son regard si doux qui disent bien son amour infini. Elle va très vite le mettre en garde contre les sorcières et lui apprendre à les reconnaître car non, ce ne sont pas leurs verrues, leurs balais ou leurs chapeaux pointus qui les distinguent du commun des mortels, pas du tout ! Elles prennent au contraire l’apparence de femmes ordinaires mais ont un seul objectif : faire disparaître les enfants, elles les détestent par-dessus tout. Aussi, lorsque par hasard notre jeune héros, surprend le projet diabolique manigancé par la Grandissime Sorcière pour débarrasser Londres de tous ses gamins, ni une ni deux, avec sa grand-mère ils seront prêts à braver tous les dangers pour déjouer le plan de cette effroyable créature !
Une histoire qui pétille mais fait aussi vibrer la corde sensible, on fond pour ce petit môme intrépide qui a si peur de perdre sa mamie et c’est cruellement tendre. Pénélope Bagieu nous offre sa vision personnelle et facétieuse des personnages et rend à merveille l’impertinence qui nous plaît tant dans les romans de Roald Dahl. Une pépite à mettre entre toutes les mains !
(Fabienne)