"Ce n'est pas qu'Arthur n'aime pas lire, non, c'est tout simplement qu'il ne sait pas"
Quand il était petit, Arthur n'a pas appris à lire : il a préféré terroriser ses camarades, les attaquer et les dépouiller de leurs jouets. C'est donc tout naturellement qu'en grandissant, il est devenu bandit de grand chemin, pillant les uns, effrayant les autres, amassant une fortune dont il ne fait rien… Jusqu'au jour où un malheureux accident de cheval le fait atterrir chez Marie-Rose, qui pas le moins du monde effarouchée (après tout, Arthur n'a jamais tué personne) lui propose une opportune convalescence...
N’en doutons pas, Les 3 brigands, album culte de Tomi Ungerer édité en 1961 a bercé l’enfance de Benoît Debecker. Arthur le bandit est un hommage aussi malicieux qu’émouvant au grand créateur alsacien, clins d’œil et références plus ou moins explicites saupoudrent tant le texte que le dessin de cet album (jusque dans les couleurs et la mise en page). Un salut au maître donc, mais rendu avec suffisamment d’intelligence et de finesse pour que le livre de Debecker n’en perde pas son caractère original et personnel. L’auteur grâce à une histoire enlevée et audacieuse rappelle le pouvoir des mots, Arthur se convertira lorsqu'il aura compris "qu'il n'existe rien de plus beau à partager qu'une belle histoire". Si les brigands d'Ungerer ont été sauvés grâce à une petite fille, la rédemption d'Arthur lui viendra d'une vieille dame (enfin, pas si vieille que ça !). Et si vous ne connaissez pas Les 3 brigands (remarquez, il n’est jamais trop tard), peu importe : Arthur le bandit est en lui-même un livre rythmé, drôle et déluré qui ravira les jeunes lecteurs
(Fabienne)
Pour (re)découvrir l'univers de Tomi Ungerer :
