Amédée et Suzanne tiennent une ferme équestre et ont la passion de leur métier. Ils ont su transmettre leur amour des chevaux à leur petit-fils qui vient dès qu'il peut durant les vacances.
Mais voilà, ils ont du mal à payer les traites de la ferme à la banque et sont menacés d'expulsion. C'est alors que Suzanne a l'idée d'accueillir des jeunes aux prises avec la justice durant les vacances d'été, une sorte de stage de réinsertion au lieu du centre éducatif...
C'est ainsi que débarquent Myriam, Aziz, Zoé et Maxime, 4 jeunes citadins qui détonnent dans ce milieu rural. Ils n'ont pas du tout envie d'être là et le font sentir mais Félix (le petit-fils) lui non plus n'est pas ravi d'avoir affaire à ses envahisseurs. Évidemment, la vie à la campagne, avec ce qu'elle suppose (investissement personnel à la ferme pour s'occuper des chevaux, respect des horaires (notamment le matin) et de la vie en collectivité), va ramener les 4 jeunes sur la bonne voie. Mais c'est grâce aussi à l'estime et la confiance qui leur sont accordées qu'ils pourront envisager leur avenir sous un autre angle et penser à s'épanouir.
Il suffit de quelques mots à Florence Thinard pour camper ses personnages, on les reconnaît tout de suite, facile : ce sont des stéréotypes = Amédée est grand, sec, exigeant et bourru, Suzanne est petite et ronde : une mamie gâteau comme on les aime. Il en va de même pour les personnages secondaires comme le concurrent d'Amédée. Les jeunes sont finalement assez gentillets et dociles pour dire qu'ils sont censés être de la "graine de voyou". L'intrigue est cousue de fil blanc, il n'y a aucun doute sur l'issue des événements, l'auteur propose un monde idéalisé, un peu simpliste et pourtant, tout cela fonctionne à merveille (le lecteur, même jeune n'est pas dupe) ! Florence Thinard qui, décidément aime les "retours à la terre" (cf Le jour des poules) écrit une histoire pleine de bons sentiments dans le bon sens du terme et ça fait du bien, comme un bonbon au miel.
(Fabienne)
