« Ces hommes dangereux avaient tous un point commun : ils dégageaient une énergie sombre alimentée par une détermination inflexible, conjuguée à une capacité innée à se foutre totalement des conséquences de leurs actes »
Ike et Buddy Lee sont de ceux-là. Pourtant, après un séjour dans les prisons les plus dures de l’Etat, ils pensaient s’être rangés. Mais après l’assassinat de leurs fils respectifs, ils se promettent de retrouver les tueurs, quitte à le payer au prix fort : l’engrenage dans la violence est lancé, ils vont avoir affaire à des bikers sanguinaires et des politiques pourris et quasi-inatteignables (ils vont miser sur le « quasi »). Isiah et Derek étaient mariés et les relations avec leurs pères étaient crispées, ceux-ci n’acceptant pas leur homosexualité : ils comprendront trop tard qu’ils aimaient leurs fils, qu’ils auraient dû être de meilleurs pères. Et ils sont en colère. Alors, quand ils se lancent aux trousses des meurtriers, c’est pour faire justice mais c’est aussi parce qu’ils ont des comptes à régler avec eux-mêmes. On est en Virginie, le racisme (Ike et sa famille sont noirs) et l’homophobie sont des fléaux bien installés…
Le roman est mené à toute berzingue, l'ecriture est nerveuse, tendue on s’attache énormément à Ike et Buddy Lee ; ils étaient au départ seulement des associés, mais ces hommes qui n’auraient jamais dû se rencontrer vont à leur insu devenir des amis. Ça gicle pas mal (le rouge envahit souvent les pages), tout va très vite il n’y a aucun temps mort et nous, nous tournons frénétiquement les pages ! Un très bon retour au polar pour moi qui ai un peu délaissé le genre ces derniers mois… Le roman est traduit pas Pierre Szczeciner
Fabienne