« Dans cette république dévoyée, les faibles buvaient le calice jusqu’à la lie »
Nous sommes en 1898, dans les quartiers populaires lyonnais ; voilà presque 20 ans que la IIIème République est en place et cette fin de siècle est particulièrement sous tension. La défaîte face aux Prussiens et la Commune de Paris ne sont pas loin. L’affaire Dreyfus déchaîne les passions, les ligues antisémites se développent et les meneurs ont des velléités de pouvoir, les juifs sont désignés comme l’ennemi de la nation par une large frange de la société. En parallèle et en opposition, les adeptes d’un certain socialisme veulent eux aussi se faire entendre mais ils sont généralement perçus (notamment par les autorités) comme des agitateurs à surveiller et dont il faut se méfier.
C’est dans ce contexte explosif qu’un chiffonnier découvre un matin de janvier le corps d’un enfant disparu depuis des mois. Une découverte macabre, le garçon a été violé et décapité. L’enquête revient au commissaire Soubielle et son équipe mais bientôt, le meurtre d’un policier de la brigade, Gabriel Silent, connu pour ses opinions antisémites et candidat aux prochaines élections législatives vient éclipser le premier meurtre. La rumeur accuse Silent d’être un tueur de juifs (dans le cadre de ses missions qui plus est). Si l’on ajoute ses aspirations politiques à sa renommée, les prétendants à la revanche peuvent être nombreux. Rapidement cependant, il apparaît que les deux meurtres sont liés…
Gwenaël Bulteau sera à la bibliothèque le samedi 20 novembre pour parler de son livre : plus d'infos ici
Fabienne