« Mon père m’a permis de penser mieux en pensant contre lui. Je suis sa défaite : c’est le plus beau cadeau qu’il m’ait fait »
Mathieu Simonet, Barbe rose
De tous temps, mais le phénomène semble avoir particulièrement pris de l’ampleur ces dernières années, les parents ont été source d’inspiration pour les écrivains. Qu’ils règlent leurs comptes avec leurs géniteurs, ou qu’ils leur adressent un éloge, ces récits témoignent de relations intenses pour le meilleur ou parfois pour le pire, certaines enfances gardent en effet un arrière-goût douloureux, que l’on pense par exemple au texte de Claude Ponti (Les Pieds bleus). Aussi ces écrits prennent parfois une valeur cathartique, lorsque les auteurs prennent la plume pour dépasser les blessures de l’enfance ou accepter un deuil par exemple.
Il est curieux de remarquer que ce sont surtout les auteurs français, qui s’adonnent à cet exercice littéraire, c’est du moins ce qui ressort de la bibliographie qui suit : peu de traductions mais je ne saurais dire si c’est parce que les écrivains étrangers n’écrivent pas sur leurs parents ou parce que leurs textes ne sont pas traduits. D’un autre côté, ce n’est peut-être pas si étonnant que ça, les français étant les champions de l’autofiction !
Naturellement, cette bibliographie n’a aucune vocation à l’exhaustivité, elle reflète simplement les collections de la bibliothèque d’Erquy à un moment donné et a pour ambition de donner des idées de lecture aux amateurs de « vécu » et aux autres aussi.