Ellis Island de G. Perec Lu par Clotilde De Brito
« Quelles sommes d'espoirs, d'attentes, de risques, d'enthousiasmes, d'énergies étaient ici rassemblées" Georges Perec, Ellis Island
En lien avec l'exposition Sur la route de l'Ouest (photographies de Dorothea Lange), et d'une thématique plus large autour de l'exil et du rêve américain, nous avons la joie d'accueillir une nouvelle fois Clotilde de Brito, dont les talents de comédienne et de lectrice sont bien connus à la médiathèque. C'est Georges Perec qu'elle nous propose d'entendre cette fois, avec la lecture de Ellis Island, un court texte paru en 1979. Ellis Island, porte d'entrée des États-Unis pour des millions d'immigrés entre 1892 et 1924.
4ème de couverture :
"Ce que moi, Georges Perec, je suis venu questionner ici, c'est l'errance, La dispersion, la diaspora. Ellis Island est pour moi le lieu même de l'exil, c'est-à-dire le lieu de l'absence de lieu, le non-lieu, le nulle part. C'est en ce sens que ces images me concernent, me fascinent, m'impliquent, comme si la recherche de mon identité passait par l'appropriation de ce lieu-dépotoir où des fonctionnaires harassés baptisaient des Américains à la pelle.
Ce qui pour moi se trouve ici ce ne sont en rien des repères, des racines ou des traces, mais le contraire : quelque chose d'informe, à la limite du dicible, quelque chose que je peux nommer clôture, ou scission, ou coupure, et qui est pour moi très intimement et très confusément lié au fait même d'être juif."